Alors que les frappes américaines ont visé trois sites nucléaires en Iran – Fordow, Natanz et Ispahan –, Téhéran ne tarde pas à réagir sur le plan diplomatique. Le ministre iranien des Affaires étrangères a annoncé qu’il se rendra à Moscou ce lundi pour une rencontre officielle avec le président russe Vladimir Poutine.
Ce déplacement, dans un contexte de tensions régionales exacerbées, revêt une forte dimension symbolique. En se tournant vers Moscou, l’Iran entend montrer qu’il n’est pas isolé et qu’il peut compter sur une alliance stratégique avec la Russie. Le message est clair : en cas d’escalade, Téhéran pourrait bénéficier d’un soutien militaire et diplomatique de la part du Kremlin, y compris d’un « parapluie nucléaire » implicite.
Cette visite pourrait également être l’occasion pour les deux pays de coordonner leur position face aux États-Unis, mais aussi de renforcer leur coopération dans des domaines sensibles tels que l’énergie, la défense ou encore le nucléaire civil. Un nouveau signe que l’équilibre géopolitique mondial continue de se redessiner au fil des crises.
